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Mise en ligne du fonds Émile Muller

Né le 18 avril 1912 à Paris, Émile Muller suit tout d’abord une formation de mécanicien-ajusteur. Membre du parti communiste, il s’installe comme photographe à partir de 1935 dans le quartier de Montparnasse. Le mécanicien photographe devient rapidement un membre actif du parti communiste. Installé au 7 rue Froidevaux dans le 14e arrondissement, il rencontre de nombreux photographes comme Robert Capa, André Kertész et Man Ray. Prisonnier de guerre en 1940, il s’évade et entre dans la clandestinité à son retour sur Paris. Faussaire, le militant cache des communistes allemands et tchèques pendant l’Occupation.

Après guerre, Émile Muller lance véritablement sa carrière de photographe. Réservant la chambre 4 x 5 inches à certaines commandes de la presse, il adopte le Rolleiflex et le Leica, plus maniables. Son épouse crée une petite agence, « Photo de presse Catherine », pour diffuser ses reportages et des images de ses amis, comme Émeric Feher ou Robert Doisneau. En 1946, il devient correspondant à Paris pour le quotidien l’Algemeen Handelsblad et travaille pour les Nations-Unies. Il photographie la population en proie au rationnement, les mouvements de grèves. Il est aussi autorisé à photographier les prisonniers de guerre allemands à Hesdin, Barlin, Douai, Lens ou Dunkerque. Ses reportages montrent les cours sordides des corons, les cités de transit, les grèves ou l’enterrement des mineurs. La presse de gauche le découvre : il est engagé par l’hebdomadaire Action en 1951 et le quotidien Ce soir en 1952. Regards publie ses photographies de camarades et compagnons de route du parti communiste : Picasso au Congrès de la Paix, Gérard Philipe aux assises des mal logés, l’enterrement d’Éluard et Yves Montand au comité d’entreprise de Renault.

Témoin engagé, il saisit pour la presse communiste les grands événements parisiens et rendez-vous annuels qui marquent la vie du mouvement : fête de L'Humanité, défilés du premier mai, anniversaires de Thorez, de la révolution d’octobre, mais aussi les célébrations de la mort de Staline par le quotidien L’Humanité, dont l’immeuble rue du Louvre est ceint d’un crêpe noir.

À partir de 1958, il devient, à la demande d’Aragon, photographe salarié des Lettres françaises. Pendant une décennie, il couvre les ateliers d’artistes, les manifestations culturelles, les expositions : salon d’automne, salon de mai, salon des « grands et jeunes d’aujourd’hui », comité national des écrivains, bataille du livre. Dans ses images, il est possible de croiser Trénet, Camus, Piaf, Yves Robert ou le cirque Amar.

Le fonds Émile Muller, acquis par la MAP en 2017, se compose :
- des archives produites tant dans le cadre de ses activités professionnelles que de sa vie familiale (1 mètre linéaire): correspondances, documents officiels, compte-rendus de reportages ;
- 15 000 négatifs sur support souple ;
- 2000 tirages.

Les procès
Émile Muller profite des quelques années où les reporters-photographes sont autorisés à suivre les audiences pour assister et rendre compte de quelques procès qui ont défrayé la chronique, notamment celui de Marie Besnard et celui d’Henri Martin.

Les mines du Nord
Émile Muller est aussi le témoin des conditions de vie, de travail et des drames des mineurs dans l’immédiat après-guerre.

La vie du parti communiste français
Il est aussi l’un des photographe des grands moments de la vie du parti communiste français de l’après-guerre et photographie les célébrations autour de la mort de Staline et les fêtes de L’Humanité.

Il est aussi le chroniqueur de la vie culturelle parisienne des années 1950, comme en témoignent ces photographies de:
- Charles Trénet;
- Albert Camus;
- Yves Montand;
- La Comédie français.

Matthieu Rivallin, avril 2020

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Collections de la Bibliothèque

Quelques ouvrages remarquables

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Première Guerre mondiale

(1914 - 1918)