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Jules Antoine, Marthe et Jean Antoine avec leurs cousins devant une cabine de plage, 1905-1912, © Ministère de la Culture, MAP, diff. RMN-GP

Les visites virtuelles des fonds d'amateurs photographes conservés à la MPP

Découvrez les visites virtuelles des fonds d'amateurs photographes, en vous plongeant dans l'histoire du Touring Club de France, de René Desclée, d'Amélie Galup, de Paul Lancrenon et de Sénicourt.

Les objets

visite guidée
Renée Desclée, Gondole sur le Grand Canal, Venise, Italie, 1898.04.13
© Gondole sur le Grand Canal, Venise (Italie), 1898
RENÉ DESCLÉE (1868-1953)
BIOGRAPHIE

René Desclée est né à Tournai le 13 août 1868. Son père, Edmond, qui est directeur d'une société distributrice de gaz, décède en 1880. Son enfance se passe en partie chez ses grands-parents à la Verte-Feuille et à Tournai. Il s'intéresse à la science et admire les machines étranges dont son père lui explique le fonctionnement.

En 1881 il reçoit son premier appareil photographique acheté au Paradis des enfants, à Paris. À 13 ans, il réalise une de ses premières photos, la basilique de Lourdes, après des études secondaires au collège Notre-Dame, il obtient à 16 ans un prix de physique et un accessit en versification latine, il obtient un doctorat de droit à l'université de Louvain. Fin 1886, il achète un appareil Mackenstein fabriqué à Paris, ainsi qu'un objectif fabriqué par Dallmeyer à Londres. Entre 1887 et 1890, il prend une vingtaine de clichés au collodion, bien connu pour la finesse de son grain.

Fin 1892, René Desclée rencontre les frères Lumière à Lyon, il prend trois photos en utilisant les rayons X en 1896 (les rayons X sont officiellement découverts par Wilhelm Rontgen le 8 novembre 1895).

Sa première exposition se tient à Tournai du 21 au 24 juin 1896 au profit des enfants abandonnés, il y expose 58 photos dont celles prises aux rayons X ainsi que de nombreux bateaux à vapeur pris à Boulogne et à Ostende ; il développe ses plaques lui-même et imprime ses photos.

René Desclée épouse en 1901 Gabrielle Maertens de Noordhout, originaire de Gand, ils ont cinq enfants, Lucie, Albert, Hélène, Ghislaine et Fernand.

Dès 1900, il prend des photos de locomotives, la plupart des photographes de locomotives montrent la machine froide, de face et de profil, Desclée est l'un des premiers à photographier les machines dans le paysage et parfois même en marche.

La grande passion de Desclée est le photo-cervolisme ou photographie aérienne par cerf-volant (parfois appelé kapisme ou KAP de l'expression anglaise Kite Aerial Photograph), inventé en 1892 (un appareil photo est suspendu à un cerf-volant), la vue est prise depuis 2 à 3 mètres jusqu'à 1000 mètres d'altitude.

En octobre 1905, un photographe gantois, Armand Goderus, publie dans le Bulletin de l'Association belge de photographie, un long article intitulé Le cerf-volant photographe.

Le 18 avril 1910, Desclée rapporte du ciel sa première vue, 124 aérophotographies par cerf-volant suivent de 1910 à 1939. Il construit son premier appareil photographique, une petite chambre noire de bois très léger qui reçoit des négatifs sur plaques de verre de format 8x8 cm. Son premier cerf-volant est un multicellulaire type Lecornu, il a la forme d'une étagère carrée, d'un mètre de côté, constituée de petites cellules carrées légèrement décentrées, c'est pourquoi on le surnomme « gaufre », il ne pèse que 640 grammes pour une surface portante de 2,5 mètres, sa densité n'est que de 256 grammes par mètre carré, la puissance de traction qu'il développe, par vent moyen, lui permet d'élever sans risque l'appareillage léger de René Desclée. 

René Desclée choisi d'enrouler deux tronçons de quelques centaines de mètres de câble sur deux dévidoirs à main, il emporte aussi deux longues vrilles en acier munies d'un orifice destiné chacun à recevoir un levier, lesquels servent d'ancrage du câble. L'opérateur dispose ainsi de sa liberté de mouvement pour les manipulations du matériel photographique.

Pour obtenir des images de Tournai, René Desclée opère surtout au départ de la plaine des Manœuvres, ou encore de la citadelle.

Toute la région de Tournai est parcourue par cet étonnant photographe, débordant d'énergie créatrice, au guidon de sa bicyclette surchargée de matériel.

René Desclée est un vélocipédiste infatigable et cela jusqu'à la fin de sa vie, il ne possède pas de voiture et utilise le train pour photographier les sites éloignés.

Il emmène femme, enfants et cerf-volant durant les vacances dans la petite ville balnéaire de Nieuport. Il y trouve un vent régulier qui se prête idéalement aux expériences d'aérophotographie qu'il effectue au départ de la vaste plage sablonneuse, par la suite, il achète même une maison à Nieuport.

En mai 1914, il se rend en vélo à Antoing, cité antique toute proche de Tournai, iI effectue la première aérophotographie par cerf-volant d'un site archéologique.

En 1914, René Desclée s'exile à Royan, en France, il ne revient en Belgique qu'en 1919.

Il réalise un nouveau dispositif pour améliorer le détail de ses clichés, son choix se porte donc sur l'objectif Protar, de Zeiss, de 128 mm. de focale et ouvrant à 1:9, la chambre noire en contreplaqué munie de ses accessoires, mais sans plaque, ne pèse que cinq cents grammes, un record de légèreté pour l'époque.

René Desclée réalise une suspension inédite, la disposition d'une articulation réduit les oscillations latérales, une manche à air, dont l'écoulement aérodynamique est judicieusement calculé, est placée en amont de la chambre, dans le lit du vent.

Pour élever dans les airs sa nouvelle chambre, il modifie un de ses anciens cerfs-volants, il s'agit d'une sorte de grand Hargrave qu'une photo, datée de 1910, nous montre déjà dans sa version originale. L'appareil est composé de deux cellules carrées constituées de quatre cellules plus petites. La mise au point et les premiers essais photographiques ont lieu à Wippelgem durant les mois d'août et septembre 1920.

Le 5 octobre 1920, de retour à Tournai, il choisit la plaine des Manœuvres comme site d'envol, d'emblée, ces photographies sont parmi les plus accomplies de la carrière de René Desclée.

En 1939, il est élu président de la Société royale d'histoire et d'archéologie.

Dans les années 30, Jules Messiaen, photographe tournaisien, photographie René Desclée en action, il est le seul qui nous montre René Desclée sur le terrain de ses exploits.

René Desclée fait aussi quelques images amusantes, comme ce match de football vu des airs.

Ou encore, l'opérateur et les personnes qui l'entourent, saisis à la verticale, d'une très faible hauteur, le nez en l'air et tous aisément reconnaissables. C'est par une telle image, prise le 2 juin 1939 sur un site de fouilles archéologiques à Antoing, que René Desclée fait ses adieux à l'aérophotographie. René Desclée décède le 5 décembre 1953 à Tournai.

BIBLIOGRAPHIE

René Desclée, Photographe Tournaisien, 1868-1953

Seule une partie de ce fonds de négatifs a été mise en ligne. René Desclée avait l'habitude de prendre plusieurs prises de vue du même sujet en changeant les temps de pause et les ouvertures. Ces photographies négatives sont consultables à la MPP.

→ Toutes les photos de Renée Desclée sur la plateforme ouverte du patrimoine (POP)

Toutes les images sont de René Desclée, © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP

visite guidée
Amélie galup, Sur la plage de Saint Palais ; [Deux personnes à côté d'une barque], 1899.09.22
© Sur la plage de Saint Palais, 1899
AMÉLIE GALUP (1856-1943)

→ Toutes les photos d'Amélie Galup sur la Plateforme Ouverte du patrimoine (POP)

Biographie

Née en 1856 à Bordeaux, Amélie Galup s'initie à la photographie vers 1895.

Elle se marie en 1879 à Albert Galup magistrat à Albi. Elle installe sa chambre noire dans la cave de sa maison de Saint-Antonin-Nobleval et réalise elle-même ses tirages. Il semble qu'elle n'ait jamais appartenu à une société photographique.

La photographe amateur photographie ses proches dans leur quotidien, au cours d'excursions dans le département ou lors de séjours dans sa famille. Elle les met en scène.

 

 

 

A l'aide d'un drap ou d'un tapis, elle recrée même chez elle les conditions d'un véritable studio de portrait. À sa famille s'ajoutent quelques figures locales comme Mme Plazolles, lauréate du prix du travail, ou encore un missionnaire protestant revenu d'Afrique. Ces images, inspirées par les studios professionnels de l'époque, déroulent l'étonnante galerie de la société provinciale au tournant du siècle. Comme la plupart des photographes amateurs de son temps, Amélie Galup détaille l'environnement d'une bourgeoisie provinciale enregistrée dans ses intérieurs, ses habitudes et ses loisirs, mais elle réussit aussi à saisir l'image de l'univers qui l'entoure. En photographiant les paysans, les déshérités ou les marchés elle apporte, inconsciemment peut-être, le témoignage précieux d'un monde voué à disparaître avec la première guerre mondiale.

A la mort d'Albert Galup en 1901, elle s'installe à Paris et abandonne la chambre grand format pour se consacrer aux photographies de famille.

  Bibliographie Amélie Galup, une femme photographe à la fin du siècle dernier, Paris, éditions Orélie/Mission du patrimoine photographique, textes de Claude Harmelle, 1986. Amélie Galup, une femme photographe (de 1895 à 1901), textes de Claire Bonnafé, Michaël Houlette, Paris, éditions Atlantica, 2003.         Le fonds Galup à la MPP

Au début des années 1980, au cours d'une étude socio-historique, la sociologue Claude Harmelle rencontre les familles implantées depuis longtemps à Saint-Antonin-Nobleval (Tarn-et-Garonne). Le petit-fils d'Amélie Galup lui présente les négatifs et les albums composés par sa grand-mère. Saisissant tout l'intérêt de sa découverte elle organise deux expositions

-  1984 à Saint-Antonin.

-  1986 à la fondation Thiers.

À cette occasion, la famille d'Amélie Galup fait don à l'État de 2 500 négatifs sur plaques de verre.

Toutes les images sont de Amélie Galup, © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP

visite guidée
Paul Lancrenon, Aux Petites Dalles à Saint-Martin-aux-Buneaux : les deux jumeaux Henri et Robert avec leurs célérettes, de côté, 1913.08.12
© Aux Petites Dalles à Saint-Martin-aux-Buneaux : les deux jumeaux Henri et Robert avec leurs célérettes, de côté, 1913
PAUL LANCRENON (1857-1922)
BIOGRAPHIE

Fils de notaire, Marie-Paul-Mathieu Lancrenon est né à Besançon (Doubs) le 26 juillet 1857. Photographe amateur excursionniste, il lie le loisir de la photographie à celui du voyage et des missions militaires. Après son mariage à Paris, le 7 mai 1900, avec Anna-Marie-Adèle Guibert, il parcourt la Bretagne natale de son épouse, née à Lorient, en prenant de nombreuses photographies

Il fait partie des « nouveaux officiers républicains » formés à l'École Polytechnique. À sa sortie en 1876, il choisit l'École d'application de l'Artillerie et du Génie de Fontainebleau. Officier d'état-major en 1890, il est proposé pour les Palmes académiques pour le récompenser du récit de son voyage en périssoire (canot long, étroit et instable qui se manœuvre à la pagaie double) sur le Danube, d'Ulm (Allemagne) à Belgrade (Serbie), soit mille cinq cents kilomètres en vingt jours.  

En 1896, le chef d'État-Major le note comme un « officier modeste et consciencieux, chez qui on trouve une vigueur physique extraordinaire et une grande puissance de travail ». Ses voyages et ses excursions dans toute l'Europe au cours de l'automne 1896, à ses frais, et notamment une reconnaissance périlleuse en périssoire du cours du Rhin supérieur, lui valent les félicitations du ministre de la Guerre.

Général de brigade en décembre 1914, il prend part aux combats devant Verdun et dans le nord de la Somme. Pour récompenser sa brillante conduite et sa belle attitude au feu dans les combats, il est nommé général de division en septembre 1917. Placé en janvier 1918 dans la section de réserve en tant qu'inspecteur adjoint des effectifs du territoire en Afrique du nord, il n'occupe cette fonction que quelques mois car il est relevé de son emploi pour raison de santé. Il meurt le 10 juillet 1922 à l'hôpital du Val-de-Grâce des suites d'une maladie contractée au front. Sa veuve attend 1925 pour que le statut de « mort pour la France » lui soit accordé.

En 2021 est publié sa monographie, Le général Lancrenon : Itinéraires d'un officier de la IIIe République, par Didier Marin. 

Décorations :

1894 : Médaille coloniale avec agrafe « Tunisie ». 1897 : Chevalier de la Légion d'honneur. 1914 : Officier de la Légion d'honneur. 1919 : Brevet de l'ordre de l'Aigle blanc de Serbie.

SES VOYAGES ET EXCURSIONS

Expédition de Tunisie (1881) : il fait partie du corps d'intervention de 23 000 hommes qui franchissent la frontière algérienne par la montagne de Kroumirie pour marcher sur Tunis.

Voyage en Russie (1891) : six mois de congés lui sont accordés par le ministère de la Guerre pour ce voyage. Parti en bicyclette de Belfort, il traverse la Suisse, l'Allemagne, la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie et franchit à cheval le Caucase (Azerbaïdjan, Géorgie), avant d'atteindre la Moldavie, la Roumanie et l'Autriche.

Exploration en périssoire sur le Danube, le Rhin et la Volga (1896).

Excursions dans les Alpes, entre 1894 et 1912, où il évalue la praticabilité d'un certain nombre de cols peu connus. Marcheur intrépide, il est capable de parcourir quatre-vingt-dix kilomètres par jour.

Missions en Algérie & Tunisie (1906 et 1908) : lors de ces deux missions, il suit le même itinéraire que le corps expéditionnaire de 1881.

    LE FONDS PAUL LANCRENON À LA MPP

Le fonds Lancrenon à été acheté en 1987 par l'État. Il représente un ensemble de 2 600 plaques de verre et de 1 500 négatifs souples. Deux petits carnets manuscrits, Albums de photographies, font fonction d'inventaire.

→ Paul Lancrenon sur la Plateforme Ouverte du Patrimoine (POP)

SES PUBLICATIONS

Trois mille lieues à la pagaie, de la Seine à la Volga, Paris, édition Plon-Nourrit et Cie, 1898.

Impressions d'hiver dans les Alpes, de la mer bleue au Mont-Blanc, Paris, édition Plon-Nourrit et Cie, 1906.

Les Travaux de la mission télégraphique du Tchad (1910-1913), Paris, publication du Comité de l'Afrique française, 1914.

Toutes les images sont de Paul Lanceron, © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP

visite guidée
Touring Club de France, Terrasse en hémicycle bordée de statues personnifiant les sciences, les arts et les techniques, 1900-1935
© Terrasse en hémicycle bordée de statues personnifiant les sciences, les arts et les techniques, 1900-1935
LE TOURING CLUB DE FRANCE

Toutes les photos du Touring Club de France sur la Plateforme Ouverte du Patrimoine (POP)  

 LE TOURING CLUB DE FRANCE

 

En 1890, un groupe de jeunes vélocipédistes fonde le Touring-Club de France pour encourager le cyclo-tourisme et développer le tourisme naissant. Ainsi, le TCF finance des aménagements aussi variés que des routes, refuges, bancs et autres tables d'orientations tandis que ses responsables prennent rapidement place à titre consultatif au sein des instances de protection du patrimoine et des sites naturels, où ils attirent l'attention sur l'affichage publicitaire intempestif, le vandalisme et les dégradations de toutes sortes.Jusqu'à sa liquidation en 1983, en ayant compté jusqu'à 700 000 membres, le TCF a prôné un tourisme résolument économique et pédagogique, tourné vers la France et son Empire. Au siège social du 65, avenue de la Grande Armée en 1904 se constitue une documentation sur le tourisme : guides touristiques, sports et loisirs, patrimoine, art, récits de voyage, cartes et atlas du monde entier.

 

 

LE TOURING CLUB DE FRANCE ET LA PHOTOGRAPHIE

 

Très tôt, le TCF pressent le parti à tirer de la photographie naissante et sollicite de ses membres à chaque occasion une contribution bénévole à l'enrichissement du fonds. L'association alloue également des subventions régulières aux sociétés de photographes pour encourager leurs membres à lui remettre des épreuves des sites et monuments. Aussi de grands noms de la photographie, adhérents ou non, ont contribué à l'enrichissement du fonds.

La qualité technique et artistique de l'ensemble est inégale, mais la diversité des regards portés sur les régions de France et l'irrégularité même du maillage réalisé ne sont pas sans intérêt ; outre les monuments les plus célèbres, l'attention portée sur le petit patrimoine, les sites naturels, le pittoresque et la vie quotidienne fait du Touring-Club un témoin singulier des mutations du siècle dernier. Les dizaines de milliers de clichés ainsi collectés ont illustré les nombreuses publications de l'association - notamment la revue mensuelle éditée dès 1891 et les 33 volumes de la collection « Sites et monuments », mais ils ont également fourni la matière originale des nombreuses conférences thématiques organisées par le T.C.F. tant en France qu'à l'étranger.

 

La série « Touring Club de France » présentée ici comporte 11869 clichés positifs pour projection, sélectionnés en grande partie pour représenter le patrimoine naturel et architectural français de la première moitié du XXe siècle.

 SOURCES DOCUMENTAIRES

 

-  Marie-Hélène FUSZ, Le Touring-Club de France (1890-1983), son rôle dans le développement de la sensibilité au patrimoine, DEA de sciences humaines, Sorbonne Paris IV, septembre 2000.

-  Revue mensuelle du Touring Club de France.

La bibliothèque du T.C.F. constitue le noyau de la Bibliothèque du tourisme et des voyages à la bibliothèque Trocadéro. Le catalogue des ouvrages de l'ancienne bibliothèque du Touring Club de France est en ligne dans le catalogue des bibliothèques spécialisées de la ville de Paris. Les archives du T.C.F. sont conservées au Centre national des archives contemporaines de Fontainebleau.

 

Toutes les images sont de Touring Club de France, © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP

visite guidée
Sénicourt, Entrée du pont, 1900-1913
© Sénicourt, Entrée du pont, 1900-1913
LE FONDS SÉNICOURT

L'ensemble des négatifs verre stéréoscopique de Monsieur Sénicourt, réalisés entre 1905 et 1917, donnés par son fils maître Sénicourt de Seine-et-Oise à Monsieur René Giton dit René-Jacques, en 1940

En 1990 René-Jacques achète le fonds Sénicourt (plus de 6000 plaques stéréo) et le lègue à l'État. « L'ensemble des négatifs verre stéréoscopique de Monsieur Sénicourt, réalisés entre 1905 et 1917, donnés par son fils maître Sénicourt de Seine-et-Oise à Monsieur René Giton dit René-Jacques, en 1940 ». Des recherches ont été faites et on a retrouvé la trace d'un Jules Louis Sénicourt, né à Montreuil-aux-Lions (Aisne) le 3 mars 1846. Deuxième clerc à l'étude Morel d'Arleux, à Paris, puis notaire à Maule de 1874 à 1885, (Arch départementales des Yvelines 72J176, Chambre des notaires de Versailles), il épouse Félicité Loiseau et a un fils Léon-Jules (né le 10 février 1878, marié à Paris le 12 septembre 1907 avec Albertine Louis Eugénie Tabut) et une fille. Après 1886, la famille n'est plus mentionnée sur la liste de recensement de Maule, mais réapparaît dans l'Aisne : le notaire, qui a fait faillite, disparaît et serait officiellement décédé pour échapper aux dettes. Curieusement les plaques datent d'après ce décès « officiel ».