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Portraits, spectacles et cinéma

Les visites virtuelles des fonds portraits, spectacles et cinéma de la MPP
visite guidée

Raymond Voinquel (1912-1994)

Raymond Voinquel, La dame du rail, France [sd]
La dame du rail, France [sd]

Raymond Voinquel naquit à Fraize dans les Vosges en 1912. Il mourut à Paris en 1994. Passionné par le dessin et la peinture, ce petit-fils de dessinateur d'images d’Épinal s'installa à Paris en 1927. Il se mêla alors à la bohème du monde du spectacle, fit de la figuration dans plusieurs films et rencontra le photographe de plateau Roger Foster qui le forma après l'avoir engagé comme assistant. Aux côtés de Foster, le jeune photographe apprit à manier les éclairages. Il assimila vite la grammaire visuelle des clairs-obscurs du cinéma muet et expressionniste, qu'il transposa avec talent et virtuosité dans ses photographies.

Voinquel s’imposa rapidement comme un grand photographe de cinéma grâce à son sens de l’éclairage et son aptitude à sublimer les acteurs. Sa carrière ne cessa d’être marquée par de prestigieuses collaborations. Photographe de plateau sans cesse sollicité, il n’en a pas moins produit une œuvre riche et variée qui dépasse le cadre du cinéma. Admirateur de Félix Nadar, Voinquel marqua aussi fortement le style du Studio Harcourt pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fut le seul opérateur à obtenir dans les années 1940 le droit de signer ses portraits. « En France, on, n'est pas acteur si on n'a pas été photographié par Harcourt. » a écrit Roland Barthes (Mythologies, 1957).Comme photographe de plateau, il couvrit plus de cent soixante films entre 1931 et 1977, et collabora avec des réalisateurs aussi importants et divers que Marc Allégret et son frère Yves Allégret, Marcel Carné, Christian-Jaque, Abel Gance, Max Ophüls.

Raymond Voinquel, Edwige Feuillère dans le film L'Aigle à deux têtes, France, 1948 © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP
Edwige Feuillère dans le film L'Aigle à deux têtes, France, 1948

Il n’eut de cesse de sublimer les visages des acteurs dans le contexte des photographies de plateau qui lui furent commandées, mais aussi chez lui, avec ses propres éclairages. Des acteurs comme Martine Carol, Danielle Darrieux, Edwige Feuillère ou Jean Marais, ou encore l'écrivain et réalisateur Jean Cocteau se prêtèrent bien volontiers à la pose.

Il réalisa aussi des nus masculins dont il exalta la sensualité et la musculature. Ceux-ci sont particulièrement novateurs et annoncent des photographes tels que Bruce Weber.

Photographe de mode et de publicité prolifique, il réalisa aussi des photos de voyage, des paysages de ports, de gares, de Paris la nuit, qui témoignent de sa curiosité insatiable. On y retrouve son goût pour le clair-obscur. Amoureux du beau, maître de la lumière, Raymond Voinquel, décédé à Paris en 1994, a construit une œuvre empreinte d’élégance et de sensualité.

Le fonds a été acquis par l’État français en janvier 1995. La Médiathèque du patrimoine et de la photographie conserve 25 000 négatifs, 3 000 tirages originaux et de la documentation personnelle.

Raymond Voinquel, Nu masculin, France [sd] © Ministère de la Culture (France), MPP, diff RMN-GP
Nu masculin, France [sd]

Principales expositions

  • Raymond Voinquel, Paris, Espace photographique de la Ville de Paris / Paris Audiovisuel, 1993.
  • Raymond Voinquel, les acteurs du rêve, Paris, hôtel de Sully, 1997

Principales publications

  • Raymond Voinquel, photographies 1930-1988 (propos recueillis par Danièle Laufer), Paris, Nathan Image, 1988.
  • Patrick Roegiers, Raymond Voinquel, Paris-Audiovisuel, 1993.
  • Raymond Voinquel, les acteurs du rêve, textes de Pierre Bonhomme, Christophe Berthoud, Françoise Denoyelle, Paris, Éditions du patrimoine/Éditions du Seuil, 1997.
     

Autres collections

Eugène Lefèvre-Pontalis, le châtelet et l'entrée du château, 1930

Sites et Monuments

PAUL LANCRENON, LES PALAIS DES NATIONS ET LA TOUR EIFFEL. DE GAUCHE À DROITE : PAVILLONS DE LA BELGIQUE, DE LA NORVÈGE, DE L'ALLEMAGNE, DE L'ESPAGNE ET LA TOUR DU PAVILLON DE MONACO, 14.03.1900 (SUPPOSÉ)

EXPOSITIONS UNIVERSELLES ET COLONIALES

(1889-1937)